Non aux coupes budgétaires ! Appel unitaire des organisations syndicales du spectacle a la mobilisation du 20 mars 2025

Non aux coupes budgétaires !
Appel unitaire des organisations syndicales du spectacle a la mobilisation du 20 mars 2025

Paris, le 18 mars 2025

Communiqué

Depuis plus d’un an, nous aler­tons et mobil­isons les professionnel·les du spec­ta­cle, de l’art et de la cul­ture con­tre les dif­férentes coupes budgé­taires qui ont lieu à toutes les échelles (nation­al, col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales) et qui men­a­cent notre capac­ité de créer, de présen­ter des oeu­vres au pub­lic, de men­er des actions d’é­d­u­ca­tion artis­tique ou d’é­d­u­ca­tion pop­u­laire partout dans le pays. Les baiss­es de crédits votées ou annon­cées par cer­taines villes, aggloméra­tions, départe­ments et régions, comme dans les Pays-de-la-Loire, l’Ile-de-France ou l’Hérault, frag­ilisent grave­ment et durable­ment notre secteur. En par­al­lèle, des dis­posi­tifs essen­tiels pour nos pro­fes­sions sont mis à mal par l’Etat faute de finance­ments suff­isants : c’est le cas du Fonpeps, du GIP Cafés Culture ou de la part col­lec­tive du Pass cul­ture.

 

En ce début d’an­née 2025, nous ne comp­tons plus le nom­bre de struc­tures, quelles que soient leur taille et leur statut, qui ren­con­trent des dif­fi­cultés budgé­taires et/ou de tré­sorerie du fait de l’ef­fon­drement des finance­ments publics et du retard de verse­ment des sub­ven­tions. En ce début d’an­née 2025, nous ne comp­tons plus le nom­bre de salarié·es qui per­dent des con­trats, doivent accepter des con­di­tions de tra­vail de plus en plus pré­caires, per­dent leurs droits, doivent tout sim­ple­ment chang­er de méti­er pour sur­vivre. Alors que la crise du secteur a été maintes fois évo­quée dans les instances de dia­logue social au niveau nation­al, le gou­verne­ment, dont la min­istre de la Culture, Mme Rachida Dati est mem­bre, con­tin­ue de défendre, au nom de la dette publique ou cette fois-ci au nom de l’ef­fort mil­i­taire, l’austérité budgé­taire pour les ser­vices publics, l’au­dio­vi­suel pub­lic et les col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales.

 

Derrière ces coupes budgé­taires et cette mise en dan­ger des lieux d’art et de cul­ture et des pro­fes­sions artis­tiques et tech­niques, c’est un plan de licen­ciement mas­sif qui ne dit pas son nom alors même que les salaires et les con­di­tions de tra­vail sont déjà large­ment dégradés. Nous ne pou­vons accepter un tel effon­drement de nos activ­ités sur le ter­ri­toire qui aura des con­séquences sérieuses sur le plan social mais aus­si économique et con­tribuera cer­taine­ment plus à aggraver la sit­u­a­tion de crise que tra­verse notre pays et le monde qu’à la résor­ber. A l’heure où l’ex­trême droite et ses idées n’ont jamais été aus­si présentes tant sur la scène nationale qu’internationale, reléguer une nou­velle fois les poli­tiques publiques en matière cul­turelle à des activ­ités non essen­tielles est par­ti­c­ulière­ment dan­gereux. Dans une démoc­ra­tie, la créa­tion artis­tique, l’é­d­u­ca­tion artis­tique et cul­turelle, la pra­tique artis­tique con­stituent un rem­part essen­tiel con­tre l’ob­scu­ran­tisme, et toutes les dis­crim­i­na­tions.

 

Pour con­tin­uer à défendre l’in­térêt général par nos actions et le sou­tien à un ser­vice pub­lic des arts et de la cul­ture exigeant et diver­si­fié présent sur tous les ter­ri­toires et à toutes les échelles. Pour con­tin­uer à touch­er la jeunesse et la pop­u­la­tion dans son ensem­ble par nos actions artis­tiques et cul­turelles et de la pra­tique artis­tique que ce soit dans les quartiers, les écoles, les pris­ons, les EHPAD, les cen­tres soci­aux, les hôpi­taux, et encore au théâtre, à l’opéra, dans les orchestres, etc.

 

Pour faire suite à toutes les actions que nous avons entre­pris­es col­lec­tive­ment depuis le début de ce mou­ve­ment, en écho à toutes les assem­blées générales qui s’or­gan­isent un peu partout en France, nous appelons de manière uni­taire à la mobil­i­sa­tion générale de nos secteurs le 20 mars prochain. Nous, organ­i­sa­tions syn­di­cales d’employeur·ses et de salarié·es du spec­ta­cle vivant, appelons l’ensem­ble de la pro­fes­sion à fédér­er et se met­tre en mou­ve­ment pour rejoin­dre les ini­tia­tives qui auront lieu partout sur le ter­ri­toire pour faire enten­dre notre voix !

 

Manifestons mas­sive­ment :

▪ Pour le refi­nance­ment du ser­vice pub­lic des Arts et de la Culture, de l’Education artis­tique et cul­turelle

▪ Pour vivre digne­ment de nos métiers et en Paix !