Appel national à la mobilisation et à la grève la semaine du 17 mars

Depuis plusieurs jours, partout en France des assem­blées générales et des actions ont eu lieu. Elles sont his­toriques, car jamais nous n’avons été aus­si uni·es, jamais nous n’avons représen­té une telle diver­sité de métiers dans nos assem­blées. C’est bien l’ensem­ble des pro­fes­sions des métiers des arts et de la cul­ture qui se regroupent pour faire enten­dre leurs voix.

ON VEUT NOTRE PEAU !

Annonces quo­ti­di­ennes de coupes budgé­taires mas­sives des col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales, gel de la part col­lec­tive du Pass Culture, men­aces d’arrêt du Fonpeps au mois de juin, 80 M€ en moins pour l’audiovisuel pub­lic et pro­jet de hold­ing tou­jours en cours, baisse de la fran­chise de TVA des artistes auteur·rices, RSA et assur­ance chô­mage con­di­tion­nés à des “heures d’activité”, sous finance­ment chronique des étab­lisse­ments d’en­seigne­ment artis­tique spé­cial­isé, nos écoles men­acées, gel des salaires et du point d’indice, baisse des indem­nités jour­nal­ières de sécu­rité sociale, pré­car­ité à tous les étages ! TROP C’EST TROP ! Cette poli­tique austéri­taire dégrade en pre­mier lieu nos con­di­tions de tra­vail, nos salaires, nos emplois et activ­ités, mais égale­ment l’ac­cès à toutes les formes de cul­ture pour tous les publics. Elle favorise la con­cen­tra­tion vers les grandes puis­sances de l’ar­gent, dont on observe beau­coup trop claire­ment aujour­d’hui le déra­page vers l’ex­trême droite.

LE FATALISME NE SAUVERA PAS NOS MÉTIERS

L’austérité budgé­taire, le détri­co­tage des ser­vices publics et du tis­su asso­ci­atif, du secteur des employeurs occa­sion­nels et plus générale­ment de l’ensemble des secteurs non-marchands (cul­ture, sport, ani­ma­tion socio-cul­turelle, acteurs du lien social et de la petite enfance, etc.) résul­tent de choix poli­tiques claire­ment assumés par nos adver­saires. La dernière loi de finances est révéla­trice des choix opérés. Rien ou presque n’a été demandé aux plus rich­es et des dizaines de mil­liards d’argent pub­lic con­tin­u­ent de couler à flots sur les entre­pris­es privées. C’en est assez de subir ! Nous sommes plusieurs cen­taines de mil­liers de travailleur·euses de nos secteurs à être directe­ment ciblé·es par cette poli­tique, alors dès main­tenant organ­isons-nous et ayons con­fi­ance en notre force de mobil­i­sa­tion.

AMPLIFIER LE RAPPORT DE FORCE : DÉBATTRE PARTOUT DES MODES D’ACTIONS ET DE LA GRÈVE

Toutes nos actions et ini­tia­tives sont de nature à faire mon­ter le rap­port de force. Le choix des modes d’ac­tions doit être dis­cuté dans toutes les struc­tures et toutes les assem­blées générales qui se tien­nent dans tout le pays. Seule la mul­ti­pli­ca­tion des actions et des man­i­fes­ta­tions pour­ra bous­culer l’in­tran­sigeance d’une par­tie du patronat et des pou­voirs publics. Même si nous savons que dans nos secteurs la pré­car­ité subie et la fragilité des struc­tures ren­dent dif­fi­cile pour beau­coup la déci­sion de se met­tre en grève, celle-ci doit être débattue partout.

La CGT Spectacle appelle à la mobil­i­sa­tion du 8 mars pour les droits des femmes et à une semaine de mobil­i­sa­tions du 17 au 23 mars 2025. Changeons la donne, faisons du 20 mars une grande journée de grève, d’ac­tions et de man­i­fes­ta­tions !

NON À LA RÉSIGNATION, LANÇONS LA RIPOSTE !